Le blanchiment dentaire, que l’on devrait
appeler plus justement «éclaircissement», est un soin esthétique
courant réalisé au cabinet dentaire. Dans les mains de professionnels, il représente
une solution élégante à certaines situations disgracieuses.
Toutefois, ce traitement doit être mené comme
un acte médical à part entière, en considérant le patient dans sa globalité, notamment:
- En posant l'indication de l'éclaircissement, car il en existe différents types, et parce que d'autres approches esthétiques sont parfois préférables.
- En pratiquant, avant et/ou ensuite de l’éclaircissement, les soins
dentaires d'accompagnement pour éviter les complications.
Si ces préceptes sont respectés, l’éclaircissement
se révèle fiable et sans danger.
Malheureusement, on a vu fleurir des salons d’esthétique
et autres «bars à sourire» où des blanchiments étaient réalisés à
la hussarde, de manière commerciale, par des opérateurs sans qualification, sans
aucune considération pour la santé dentaire ni mesure d’hygiène. Cette situation,
proche de l’exercice illégal de la médecine et de l’escroquerie, a provoqué de
nombreux problèmes et désillusions.
Le Législateur belge a heureusement mis fin à ces
abus par un Arrêté Royal entré en vigueur le 31/10/2012. Depuis cette date, le nouveau
bagage législatif contient une série de dispositions pour protéger le patient.
En résumé:
- Le blanchiment des dents ne peut être effectué
que par un dentiste qualifié. - Le dentiste lui-même doit procéder à la première
application clinique, et confier la suite au patient pour la continuation à
domicile. - Les concentrations maximales autorisées de
produit actif sont réglementées. - Une base de données de pharmacovigilance est
accessible au dentiste.
Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les
patients, qui savent désormais sans ambiguïté que le seul professionnel du blanchiment
dentaire est le dentiste.