Nouveau «syndrome du biberon»?

Bib

Le MIH (molars and incisors
hypomineralization) est une affection dentaire «moderne», prenant
la forme d’une qualité insuffisante de l’émail des premières molaires et des
incisives centrales des patients entre 6 et 8 ans. La prévalence est élevée
dans les pays industrialisés, atteignant jusque 18% des enfants. Les
conséquences sont lourdes, à court terme (hypersensibilités nécessitant une
prise en charge spécialisée sous narcose ou sédation) et long terme (perte des
dents, et/ou traitements prothétiques non pris en charge par
l’Assurance-maladie).

On savait déjà que cette affection avait une
origine environnementale, provenant peut-être de rejets indutriels dans
l’atmosphère. 

D’un autre côté, le bis-phénol A (un composant
des plastiques industriels) est mis en cause dans différentes maladies générales,
depuis de nombreuses années: troubles de la reproduction, de la
croissance, du métabolisme…

Pour la première fois, une étude incrimine ce
composé pétro-chimique dans la survenance des MIH. L’INSERM a en effet mis en
évidence le phénomène sur des rats de laboratoire. Des recherches complémentaires
sont à présent nécessaires, pour faire le lien avec l’être humain.

Si ces recherches devaient aboutir, elles
mettraient en lumière une nouvelle forme de «syndrome du biberon»,
sachant que le bis-phénol A fut utilisé de manière commune, durant plusieurs décennies,
dans la fabrication des récipients alimentaires, des films de protection dans
les conserves, mais aussi des bouteilles
pour nourrissons.

Le bis-phénol A est désormais interdit d’utilisation
dans les conditionnements à l’usage des jeunes enfants.

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